COOPÉRATION Euralis solide sur ses bases
Les pôles agricoles d'Euralis engrangent de bons résultats et font progresser le groupe, mais les activités traiteurs doivent être restructurées.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"L'exercice 2010-2011, marqué par une hausse continue des matières premières, a été exigeant, confiait Christian Pèes, président d'Euralis, à la veille de l'assemblée générale. La situation peut être très positive pour les producteurs de céréales et d'oléagineux, mais moins pour les éleveurs et les activités de transformation, ce qui nous amène à poursuivre nos restructurations. " Les résultats sont toutefois honorables puisqu'à périmètre constant, le CA net du groupe, 1,326 milliard d'euros, a progressé de 10,6 % et son résultat net (8,4 M€), de 25,3 %. Seul le pôle alimentaire enregistre un résultat d'exploitation en recul de 17 %. " Pour avoir, à nouveau, la liberté d'investir, nous devons assurer le désendettement du groupe, précise le DG, Pierre Couderc. Notre objectif est de confirmer en 2012 un niveau de résultats équivalent à l'an passé et de désendetter la coop de 70 M€ en deux ans et totalement d'ici à quatre ans. Nous visons un CA de 2 Md€ en 2020. "
Des pôles agricoles performants
Pour ce faire, Euralis peut compter sur son pôle semences. Les ventes ont progressé de 11 % en maïs et 26 % en tournesol, et le CA de 9,4 % (127 M€) grâce à une densification des réseaux commerciaux dans les pays de l'Est (+ 43 % de ventes), où le potentiel est encore très important. Le pôle agricole d'Euralis, dont le CA est aussi en hausse de 19 % (587 M€), met en avant le " contrat de progrès " qui vise à " répondre aux projets de chaque agriculteur " et d'augmenter leurs revenus. Un travail, mené avec trois cents d'entre eux, a abouti à la mise en oeuvre de soixante-dix projets. Euralis a aussi découpé son territoire en quatre bassins agri-coles pour renforcer la proximité avec ses 12 000 adhérents. La collecte du maïs y a été réorganisée, afin de maîtriser les coûts logistiques et de stockage. Les producteurs livrent désormais le silo sécheur le plus proche de chez eux, qu'il appartienne à Euralis, Maïsadour , Vivadour, Arterris ou à un producteur. Cela leur permet d'économiser 4 €/t.
Gérer les risques
Tous les achats appro passent par Agrihub, centrale d'achat créée l'été dernier par quatre coops et présidée par Christian Pèes. Euralis a revu sa politique commerciale. Par souci de " transparence et d'équité ", les mêmes prix sont désormais appliqués pour tout le monde, quel que soit le volume acheté. Quant à la vente des céréales et oléagineux (854 000 t), la coop propose différents contrats, afin de gérer le risque. Un nouvel outil pluriannuel permet de vendre sa production trois ans de suite au même prix, pour fournir un client lui-même engagé sur cette période. Enfin, Euralis développe ses diversifications comme la culture du chanvre qui atteint cette année 1 400 ha (contre 950 l'an dernier) et dont les résultats sont très encourageants depuis qu'une moissonneuse permettant de récolter la paille et les graines a été mise au point.
Florence Jacquemoud
Pour accéder à l'ensembles nos offres :